Épisode 16 : Samaipata, Sucre & Potosi.

Aaah la Bolivie… Pays assez méconnu au final non ? Mais de tous les voyageurs que nous avons rencontrés jusque là, beaucoup s’accordent à dire que les gens y sont géniaux.

Au programme de cet épisode :

  • Samaipata, frontière entre Amazonie, Andes et Chaco.
  • Sucre, la capitale blanche.
  • Potosí et ses mines d’argent, à plus de 4000m d’altitude.

Samaipata

Nous arrivons en avion à Santa Cruz de la Sierra. Ça change direct du Brésil. On retrouve cette ambiance de bordel organisé que l’on n’avait pas vue depuis quelques temps. On ne s’attarde pas dans cette ville puisque notre objectif de la journée est de se rendre à Samaipata, petit village proche du parc Amboro, à 3 heures de là. Pour s’y rendre on prend un truffi, sorte de taxi/van collectif qui nous y amènera pour 30 petits bolivianos (moins de 4€). La route se poursuit de vallée en vallée, prenant petit à petit de l’altitude entre les sommet rocheux. Grâce à notre chauffeur, nous comprenons rapidement deux choses. Tout d’abord, le klaxon est un moyen de communication à part entière, que ce soit avec les autres véhicules, les piétons ou même les animaux. De plus, la sécurité routière ici est une notion un peu abstraite.

Samaipata est un village tranquille, notre auberge est super sympa. Petit balcon depuis notre chambre avec une belle vue sur les environs. Sur place, nous rencontrons deux Nantais, Marine & Johan, avec qui nous allons partager taxis et guides sur les prochains jours.

Programme chargé pour notre premier jour :

  • Visite del fuerte de Samaipata. Il s’agit des restes d’un village construit au sommet d’une montagne. Le sommet est entièrement rocheux. Ses anciens occupants ont partiellement creusé la roche pour leurs temples et habitations.
  • Découverte de las cuevas, petites cascades non loin de là.
  • Visite d’un refuge pour animaux. Nous avons enfin pu voir de près un fameux toucan, mais également nous amuser avec perroquets, singes, lamas et autres animaux locaux.

Pour notre seconde journée, nous prenons un guide local qui nous emmène faire la randonnée los volcanos (à cause des sommets que nous pouvons observer, qui paraissent être des volcans). Nous découvrons ainsi le paysage local.

D’un point de vue, nous pouvons distinctement observer la frontière entre les trois biomes boliviens :

  • L’Amazonie. La forêt est dense, épaisse, et surtout présente partout. Tout ce qui est vert est forêt.
  • Les Andes. À cet endroit, ce ne sont que les premiers renforts, même si on commence à monter en altitude (1800m). On voit cependant bien la différence avec le biome amazonien, les forêts étant beaucoup moins épaisses.
  • Le Chaco. Ce biome s’étend au sud de la Bolivie ainsi que sur une partie du Brésil et du Paraguay. Il se caractérise par sa sècheresse.

En partant de Samaipata pour Sucre, nous découvrons également l’une des « difficultés » locales. Nous réservons notre bus au seul point de vente du village. On nous promet le bus parfait : siège confort, bonne place pour les jambes, toilettes, chargeur USB et même wifi. Disons que l’on s’est senti un poil contrarié lorsque, une fois monté dans le bus, on s’est rendu compte qu’il n’y avait rien de tout ça, et qu’on voyait ce FDP qui nous a vendu le ticket le sourire aux lèvres à l’extérieur. Le thé bu juste avant nous a bien forcé à demander plusieurs arrêts pipi, au bord même de la route !

Sucre

Sucre, capitale de Bolivie ! Comme beaucoup, nous pensions que c’était La Paz. Nous profitons de cette brève halte pour en apprendre un peu plus sur l’histoire de la Bolivie, de son indépendance et de ses héros, notamment un certain Simon Bolivar.

La ville comprend de nombreux bâtiments blancs. Chaque année, le 25 mai, ils sont repeints (toujours en blanc hein), pour fêter l’indépendance de la Bolivie.

Potosí

Potosí, plus haute ville de plus de 100.000 habitants du monde. Du haut de ces 4200m, elle est le symbole d’une richesse passée. À l’époque des colonies hispaniques, le cerro rico, la montagne riche, constituait la source majeure d’argent (le métal) au monde. À cette époque, Potosí était une ville plus développée que Londres ou Paris. La casa de la moneda a été pendant de longs siècles l’une des principales fabriques de pièces, d’abord entièrement manuelle pour finir électrique, en passant par des mécanismes entraînés par des mules et par la vapeur.

Aujourd’hui, le cerro rico est encore en activité. Les conditions de travail n’y ont pas évolué depuis une centaine d’année et l’argent se fait plus rare, remplacé par l’étain et le zinc. La casa de la moneda est à l’arrêt depuis les années 70, les pièces n’étant aujourd’hui plus en argent, il revenait trop cher de produire à Potosí.

Au cours d’une matinée, nous avons pu visiter l’une des nombreuses mines du cerro rico. Travailleurs indépendants autour d’une coopérative minière, les mineurs gagnent de l’argent en fonction de la quantité et de la qualité des minéraux qu’ils extraient. Après s’être arreté au marché des mineurs pour acheter feuilles de coca, soda, alcool (à 96 degrés !), dynamites et cigarettes, nous sommes entrés sous la montagne accompagné d’un guide ancien mineur. Il nous a beaucoup parlé des conditions de travail des mineurs, mais également de leurs motivations. Ils savent pertinemment que ce travail est dangereux, mais il s’agit tout de même pour eux d’un moyen de gagner plus d’argent. Ils troquent un meilleur salaire contre des années de vie. De nombreuses croyances co-existent au cœur de la mine, chaque mineur effectuant ses rituels en entrant, demandant protection à El Tio.
Cette riche expérience était très interessante, d’autant plus que nous n’avions pas l’impression de gêner les mineurs. Il est de coutume de leur offrir quelques cadeaux acheter auparavant au marché.

Au cœur du forage

Ces premiers jours en Bolivie nous ont beaucoup appris, surtout d’un point de vue culturel. Ce pays nous plait bien, mais le plus beau reste à voir. Et oui, direction Tupiza, d’où nous commencerons notre tour en direction du salar d’Uyuni ! Depuis le temps qu’on l’attend celui là !

La bise,
Cam & Vico

1 commentaire sur “Épisode 16 : Samaipata, Sucre & Potosi.

  1. Super super avec les commentaires. ? Vu les photos vivement la vidéo du salar bye et very good trip ?

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