Puerto Madryn & penìnsula Valdés.
On sort tranquillement de l’aéroport de Trelew, et on se dit qu’on va tenter faire du stop jusqu’à Puerto Madryn, environ une heure de route. Wow, le changement climatique est intense ! On se prend +20°C, en jogging/polaire, ça chauffe, ça sue. Bref, on marche les 700m qui nous séparent de la route allant à notre destination. Camille pose son sac, on sait pas combien de temps on va rester au bord de cette route. Elle tend le pouce, une voiture s’arrête DI-RECT. Un jeune couple d’argentins nous amène jusqu’à notre auberge. Que suerte ! On arrive pas encore à savoir si c’est de la chance, ou si le stop marche vraiment bien. Mais en tout cas, ça nous donne envie de réitérer l’affaire. On profite du trajet pour récupérer tous les bons plans de la ville et pour la péninsule.
Une fois à notre auberge, on est accueilli par Vincent, un expatrié qui tient le lieu. On a réservé une voiture pour le lendemain pour découvrir la penìnsula Valdés. On rencontre Théo, un français (encore) à qui on propose de se joindre à nous le lendemain.
9h, on récupère la voiture, et c’est parti ! Une petite heure de route et nous voilà à l’entrée de la péninsule. Tout est plat, le paysage est différent de ces dernières semaines. Ça fait plaisir de ressortir short et tee shirt. Pas plus de blabla sur cette journée, c’est juste des arrêts de point de vue en point de vue, plus ou moins proche des animaux : pingouins, lions et éléphants de mer et pigeons (Léa c’est pour toi). Hélas pour nous, ni orque ni baleine (c’est plus trop la saison).
Mendoza, région viticole.
Et c’est reparti pour 24h de bus ! Ça nous avait presque manqué. Cette fois, on traverse une dernière fois l’Argentine d’ouest en est. Mendoza c’est un peu une ville de passage vers le Chili pour nous, mais on s’y pose quelques jours. On se retrouve dans une auberge avec une super ambiance, le soir c’est bières fraîches en chanson autour de la piscine puis un bon repas pour tout le monde. On retrouve même Léa et Coralie, avec qui on avait partagé quelques jours sur la route des 7 lacs vers Bariloche, qui nous invitent pour leur ultime asado argentin (le BBQ local). Ça fait bien plaisir.
À part ça, on visite un peu la ville et on se fait une journée « tour des bodegas » à vélo. Une vingtaine de kilomètres, 5/6 dégustations et un grand soleil. On rencontre Arnaud, un Suisse avec qui on passe l’après-midi. Les derniers coups de pédales sont un peu hasardeux mais on fini par rentrer. Pas sobre, mais en vie. Du coup, on va boire une bière avant de rentrer dormir ! #L’AbusD’AlcoolEstDangereuxPourLaSanté. Le lendemain, direction la frontière !
Un passage de frontière éreintant
ACQP on est chanceux en stop. On va tester une plus longue distance : le passage de frontière entre Mendoza et Santiago, 350 kms. Première étape, on prend un petit bus pour aller jusqu’au parc de l’Aconcagua. Nous n’irons pas voir de près le plus haut sommet d’Amérique latine, les prix sont abusés et puis c’est exceptionnel ! On se balade un peu. Mais surtout on est sur l’unique route qui traverse la frontière donc,en théorie, les voitures/camions qui passent se rendent au Chili. En théorie….
Il nous reste donc 170kms avant d’atteindre Santiago : 20kms jusqu’au poste de douane argentin, puis un tunnel de 8kms jusqu’à la douane chilienne et puis le reste, je vous laisse faire la soustraction. BREF, y’a de la route ! On se place à la sortie du village et c’est parti : pouce en l’air et panneau brandi. Le temps et les voitures passent. Le soleil cogne. L’entrain fait place à la fatigue. Au bout de 2h, une voiture s’arrête, youhou ! Il voulait nous prendre en photo. Sans doute parce qu’on est beaux gosses. Ou alors, on commençait à faire parti du paysage… Bref, c’était pas pour nous aider ! Encore quelques minutes et un couple d’argentins s’arrête pour nous aider. Bon, ils vont pas jusqu’au Chili mais ils se rapprochent un peu de la frontière, c’est déjà ça. On se joint à eux pour aller voir un point de vue. C’est le sommet de la montagne par laquelle l’ancienne route passait, avant que le tunnel ne soit construit. Tout en haut, se dresse un christ rédempteur. Il fait froid, José & Andréa nous proposent de prendre un chocolat chaud. Il est environ 18h, on commence à se demander où on va pouvoir dormir. En discutant avec le vendeur, il nous propose de dormir dans la gendarmerie abandonnée au sommet. C’est pas le grand confort, mais il y a la place pour mettre notre tente et la possibilité de faire un feu de cheminée. Au final, on passe une soirée super sympa, ambiance root avec nos deux argentins à comparer nos vies respectives.
Dès le lendemain matin, on recommence à faire du stop. Cette fois-ci pas le choix, on va la passer cette frontière ! 10h, plein de voitures, 11h, quelqu’un vient nous voir et nous conseille d’attendre deux kilomètres plus loin où les gens payent pour passer dans le tunnel. Arrivés là-bas, on demande aux chauffeurs des navettes pour nous déposer à la sortie du tunnel. 5 minutes après, quelqu’un nous prend. Puis, passage de douane chilienne oblige, on fait les paperasses, PDI, fouille de sacs, tout ça tout ça… Youhou, on est au Chili ! Plus qu’à trouver une voiture et c’est bon ! Enfin, Santiago, c’est pas la porte à côté : encore 3h à rouler ! Les voitures passent. 50% sont complètes, 40% ne vont pas jusqu’à Santiago, et les 10 derniers pourcents sont des enculés (vous savez, le genre de personne qui remonte le carreau et regarde de l’autre côté où il n’y a rien du tout). Maintenant, on ne regardera plus les auto-stoppeurs de la même façon. Mieux vaut sourire poliment que de détourner le regard, à bon entendeur ! Trois heures plus tard, on n’en peut plus. On s’est assis sous le panneau de bienvenue au Chili. Tout le monde s’arrête, mais seulement pour le prendre en photo. On en dû gâcher une cinquantaine de photos mais on avait un peu d’ombre ! Quand tout à coup, le rêve de Victor semble se réaliser : un 3,5 tonnes s’arrête. Il va pas jusque Santiago MAIS nous rapproche d’une centaine de kilomètres. Au pire, on finira en bus. On se hisse dans la cabine. Victor sur le siège passager, Camille assise sur la couchette. La vue est superbe, surtout quand on roule à 15kms/h, grosse descente oblige. Un taxi, un bus, et nous voilà à … Valparaiso ! (Ouais, on a eu largement le temps de changer d’avis sur notre destination…)
Ça y est, c’est définitivement fini l’Argentine. Il nous aura quand même fallu deux mois et demi tellement c’est grand et varié. Maintenant, direction la chaleur.
Ciao ciao,
Cam & Vico
Salut les jeuns. C’est topUne top expérience! Profitez un Max !
Stefan vient de me donner le lien du blog et ca me fait plaisir de voir que vous vous éclatez.
Make the most of it!
Bises… à Camille ?
Que du bonheur de lire la suite de vos aventures. Ça donnerai (presque) envie de partir nous aussi :p D’est vraiment chouette, et Camille ta qualité rédactionnelle est top 🙂
Profitez bien
Gros bisous