Épisode 14 : Rio do Brasil !

Depuis le début de notre voyage, on le savait. Du 6 au 12 mars, c’est Rio de Janeiro. Et oui, on avait prévu d’aller au Sambodrome voir le défilé des écoles de Samba pour le carnaval. Le rêve de Camille. On arrive donc le 6. On sort du bus. BAM. On se prend un orage en pleine tête incroyable ! C’est comme si on nous avait jeté un seau d’eau. On est trempé, des valises s’envolent, la gare routière est plongée dans le noir, panne d’électricité, un bus fonce dans un mur, mais qu’est-ce que c’est que cette ville ?!

Après quelques minutes d’Uber, on arrive dans notre auberge de la semaine : Terra Brasilis. Elle est perchée entre les quartiers de Lapa et Santa Teresa et offre une vue sublime sur le centre de Rio.

Après tout ce qu’on a lu et entendu sur Rio, on a préféré se la jouer safe. En même temps quand t’entends une meuf dans l’auberge dire « j’ai passé une semaine à Copacabana. La moitié des gens se sont faits agressés et dépouillés. » et une autre qui répond « moi j’ai visité une favela, quand on est reparti y’avait une fusillade. » ou encore « ils l’ont menacé avec une seringue », ça nous a pas trop chauffé quoi… Bref, on n’est pas restés à l’auberge non plus. Quelques mots sur ce qu’on a visité.

Corcovado, la « Tour Eiffel » brésilienne.

On ne pouvait pas passer à côté de l’attraction touristique n°1 : le Christ rédempteur a.k.a Corcovado. Pour gravir ces 700m, on a opté pour l’option train. Là vous vous dites qu’on est devenu gros et feignants. Vous avez pas tord, mais c’est pas pour cette raison qu’on n’est pas montés à pied. Après avoir lu quelques récits sur « comment je me suis fait agressé et volé sur le sentier du Corcovado » ou un article parlant de 40 touristes pris en otage genre en janvier, comment dire, on a préféré le train quoi. Après une grosse heure d’attente, on monte dans ce fameux train. Au sommet, quelques marches nous séparent de cette fameuse statue. Il faut avouer qu’elle a la classe, malgré les centaines de touristes entassés, essayant en vain de faire LA photo. On a nous aussi essayé comme on a pu. Surtout que la GoPro nous a fait un petit caprice et n’a pas voulu s’allumer. Décision divine ou simple coïncidence, je ne le sais guère. Bref, c’était pas ouf, trop de monde. Mais bon, c’était à faire !

Le jardin botanique.

Pas grand chose à dire. Un jardin botanique bien situé, dans un quartier sympa, un peu richou. C’était la journée de la femme donc l’entrée de Camille était gratuite. Après, Rio c’est très vert avec la forêt de Tijuca est au cœur de la ville. Donc ça faisait une grosse coupure mais c’est toujours agréable.

Carnaval : Blocos vs Sambodrome.

L’ambiance du carnaval se ressent dans tout Rio pendant un mois entier. Les gens sont libérés, déguisés. Dans les rues, c’est un peu comme une énorme feria mais sans le blanc et rouge (tout le monde est plutôt moitié nu). Les blocos déambulent à travers les quartiers, suivis par une foule enivrée par le rythme. Selon le quartier, de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de personnes profitent de ce moment.

Après, il y a le concours des écoles de samba qui se déroule au Sambodrome. Le Sambodrome c’est comme un hippodrome mais en ligne droite. Il y a une quinzaine de gradins sur 800 mètres de long. Il peut accueillir jusqu’à 88500 personnes. Nous, on a assisté au défilé des six écoles vainqueurs ! On est allé retirer nos places dans une sorte de gymnase. La queue était interminable. Tous les touristes (comme nous) qui avaient acheté leurs billets sur internet venaient à la même heure pour retirer leur précieux. C’était bien 1h30 d’attente. Mais ça, c’était pas le pire :

Petit tip : vous êtes à Rio de Janeiro pendant la période du carnaval et vous vous déplacez en bus ? Choisissez bien votre arrêt ! Si des vendeurs ambulants y sont présents avec leur attirail imposant, les bus ont de fortes chances de ne pas s’arrêter. En effet, les chauffeurs ne peuvent pas les accepter à bord, ce qui peut conduire à de violentes réactions de la part des vendeurs. Ainsi, les chauffeurs tracent leur route.

On a mis 1h30 avant de comprendre ça. En changeant plusieurs fois d’arrêts. Malheureusement, on était sur la route du bloco, lieu très prisé pour les vendeurs avec leurs caddies de bières qui nous ont donc suivi…

Bref, on rentre à l’auberge, il est 18h. Les portes sont déjà ouvertes. Le spectacle commence à 22h. On décide de se faire des petites caïpi avant d’aller au Sambodrome. Une fois prêts pour être dans l’ambiance, on y va ! On a loupé les deux premières écoles mais on arrive pile poil pendant la pause. Du coup, on se place facilement en bas des gradins, debout, avec personne devant nous ! C’est parti pour 5h de show. Chaque école de samba défile. Les chars et les costumes sont de plus en plus travaillés. Les danseurs et danseuses de samba se donnent à fond tout le long de la piste. Notre gradin est en plein centre. On a bien le temps d’admirer ce spectacle incroyable. Aussi, tous les écoles ont une seule chanson qui passent en boucle pendant leur passage, sachant qu’un passage c’est 1h15. On parle pas portugais mais on connaît toutes les chansons, par cœur, en yaourt. Le temps passe à une vitesse tellement on est à fond dans le truc. C’était magique. (La preuve en images)

Randonnée au sommet de Pedra da Gavéa.

Pour satisfaire notre côté aventurier, on a décidé de faire l’ascension du mont Pedra da Gavéa. Pour la première fois on a pris un guide pour faire cette randonnée. Deux raisons : la sécurité et la partie escalade. On se lève, déterminés à 5h du mat. Petit déj vite fait. Et là, coup de pas de chance. Aujourd’hui c’est orage. Peut être que ça va passer. On part quand même. On se prend une averse énorme avant d’arriver dans le métro. Nos chaussures font effet éponge pour vous dire à quel point on était trempés. Quasiment arrivés au point de rendez-vous, Victor reçoit un appel. Le guide nous annonce que c’est annulé. La pluie c’est une chose, mais l’orage au sommet, c’est trop dangereux. On est dégoûtés. Surtout qu’on part le lendemain. On tente alors de décaler au matin suivant (c’est chiant mais c’est mieux que rien). La météo est plus favorable, c’est ok pour retenter l’expérience.

Cette fois ci, c’est la bonne. Notre guide a 30min de retard. Il arrive avec un autre couple de français. Ouais, on est toujours aussi flemmards sur le portugais… Du coup, on est 5 à partir à l’ascension de ce sommet. La première partie est bien pentue. La forêt est dense et humide. On sue comme ja-ja. Alexis, notre guide, nous parle du Brésil et raconte des anecdotes sur la rando comme quoi le mont a la forme de la tête d’un empereur. C’est dans la bonne ambiance qu’on arrive jusqu’à la partie d’escalade. On enfile nos baudriers. Léa et Simon, sportifs de chez Décathlon, passent en premier. Ça a l’air surmontable. On a même la temps de s’arrêter prendre une photo souvenir. Puis après 45min de marche, on arrive enfin au bout ! La vue est incroyable et on est les premiers ! Ça nous laisse un peu de temps seuls pour profiter tous les 5 de ce moment.

Il faut avouer que le guide c’était pas donné. Mais la qualité du service était là et on l’aurait jamais fait solo. On recommande !


Bon on n’a pas tout vu de Rio. On n’a pas lézardé sur les plages de Copacabana ou d’Ipanema, ni monté en haut du pain de Sucre. Mais au moins, on en est ressorti sain et sauf, et avec toutes nos affaires !

Sur la route pour se rendre dans notre prochaine destination (Bonito), on fait un petit détour pour passer un jour à Paraty. Ville coloniale de l’état de Rio, où l’on s’est baladés paisiblement dans les rues pavées.

Voili voilou,
A bientôt,
Cam & Vico.

3 commentaires sur “Épisode 14 : Rio do Brasil !

  1. Et la cacha à c est meilleure que le rhum ? Fini le portugais vous allez speaking Spanish en Bolivie bon treck les loulous bisous

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