Sans épisode 6 : Direction la Patagonie par la Carretera Austral.

Malheureusement cet article n’aura pas d’épisode vidéo associé. Nous sommes en train de voir comment faire pour obtenir une GoPro en Argentine mais c’est pas si simple que ça. Pas d’Amazon, pas de GoPro dans les magasins et pas d’adresse fixe… En attendant, on remercie grandement Anne, Catoche (et un bisou à sa classe), Popo et Lorraine pour leur don ! Ça fera notre cadeau de Noël 🙂

C’est parti pour la Patagonie ! Et on a décidé de descendre vers ce bout du monde du côté chilien ! Ça faisait déjà un mois qu’on était en Argentine, alors un peu de changement ça fait pas de mal. Surtout que la route 7, surnommée la Carretera Austral, est magnifique. Je vous laisse découvrir nos points d’arrêts.

Trevelin

Dernière ville en Argentine. Pourquoi on s’est arrêté là ? Parce que le guide du Lonely Planet disait qu’une pause thé valait le détour. Et on confirme ! On s’est arrêté chez Nain Maggie pour prendre le thé typique gallois. On s’attendait à une tasse de thé et un petit gâteau pour l’accompagner. Quand on a vu le premier plateau arrivé, on s’est dit : « Wouah, tout ça ? Ça va être trop bon ! » puis un deuxième plateau est servi et là on s’est dit : « Putain, combien ça va nous coûter ? » … C’était hyper bon, à base de gâteaux à la rhubarbe, à la crème de framboise et au chocolat ! Au final, on a payé 20€ pour deux et on n’a pas eu besoin de mangé le soir !

Premier test de notre nouvelle tente, plutôt concluant ! On rentre avec nos sacs et Victor peut s’allonger.

Futaleufú

Après Trevelin, on a prit un petit bus nous amenant à la frontière. Notre premier changement de pays ! Après tout ce que l’on avait entendu sur les lenteurs administratives lors de passages de frontières, on a été surpris de sortir du coté Chilien après une petite demi-heure. Un second bus sur les derniers kilomètres et nous voilà à Futaleufú (prononcer fou-ta-lé-ou-fou et pas fu-ta-le-fu, sinon personne comprend…). Camille se réjouissait de pouvoir retirer de l’argent SANS FRAIS ! Et oui, au Chili, c’est fini les 8€ de frais à chaque retrait dans les distributeurs. Enfin ça c’était dans nos têtes, en réalité on est passé de 8€ à 6€… Bref, sinon c’est un sympathique petit village où nous avons passé une journée et fait du rafting. La rivière éponyme se prête parfaitement à cette pratique. Un superbe moment un peu gâché par la perte de la GoPro dans les rapides…

Pas le temps de niaiser, le lendemain matin départ en bus à 6h pour prendre le bateau qui nous mènera à l’île Chiloé. Les correspondances sont timées, on n’a pas une minute à perdre !

Isla Grande de Chiloé

L’île Chiloé. Deuxième plus grande île du continent ! 180km de long et 50km de large, les villes et villages sont concentrés à l’est tandis que l’ouest, quasiment dépourvu de route, est couvert d’épaisses forets que vient lécher la houle du pacifique. Du coup, nous, on voulait se rendre dans l’unique village sur la côte ouest : Cucao.

Après le bateau, nous traversons l’île en bus par la seule route le permettant. La faible fréquence des ferrys nous oblige à regagner le continent deux jours plus tard, pour ne pas trop s’éterniser. Nous trouvons un camping au cœur du parc national. Chaque emplacement est en fait une petit clairière recouverte de mousse dans une forêt d’Arrayanes, un arbre couleur cannelle. L’endroit est très agréable. Nous testons un petit restaurant, le saumon est excellent.

Pour notre unique journée, nous parcourons la longue plage brumeuse de Cucao que les pêcheurs partagent avec toutes sortes d’oiseaux marins. Nous avons pu observer les techniques des mouettes, qui prennent crabes et crustacés dans leur becs pour les lâcher à quelques mètres de hauteurs. Elles répètent ainsi cette valse jusqu’à ce que la gravité vienne à bout des coquilles et carapaces. La plage est ainsi jonchée de cadavres de crustacées. Puis, en fin d’après midi, retour en bus pour prendre le ferry à 3h du matin.

Chaitén

De retour à Chaitén, il est 7h du matin. C’est un peu tôt pour trouver un logement mais bon, on n’a pas le choix ! On réveille plusieurs personnes qui tiennent ce qu’ils appellent ici des hospedaje. Généralement ce sont des maisons familiales avec des chambres à l’étage ou annexées pour y héberger des voyageurs. On a cherché et tourné dans la ville pendant une heure. Ça ne nous a pas empêché de prendre le premier bus pour partir découvrir le volcan Chaitén. Ce volcan s’est réveillé en 2008 et aujourd’hui encore son cratère est fumant. Impressionnant.

Puyuhuapi

Prochain arrêt : Puyuhuapi. Petit village en pleine forêt pluviale, forêt qui porte bien son nom. On décide de chercher un hospedaje pour nos deux nuits ici. On tombe sur la casa de Juanita, maison tenue par Juana qui nous accueille très chaleureusement. Cette mama chilienne s’est très bien occupée de nous lors de notre séjour (des conseils, sa cuisine, son pain et sa bonne humeur) et on est même reparti avec des pulls customisés à son auberge. On partage et on recommande !

La journée, on s’est rendu au parc national Queulat pour voir le glacier suspendu nommé Ventisquero Colgante. Après avoir traversé le lac puis une forêt dense et humide, le point de vue sur cette masse bleutée est à couper le souffle. Surtout lorsque qu’on a la chance de voir l’effondrement d’un morceau de glace suivi d’un grondement puissant tel un coup de tonnerre ! Le bruit parait démesuré au vu de la quantité de glace se détachant. On profite de notre fin d’après-midi tranquille pour goûté la boisson alcoolisée de la région : le Pisco Sour. C’est une eau de vie de raisin mélangée avec du jus de citron et du sucre, pas mauvaise !

Rio Puerto Tranquilo

Rio Puerto Tranquilo est un village situé entre deux villes de passage sur la route 7 : Coyhaique et Cochrane. Il est au bord du gigantesque Lago General Carrera, assez large pour accueillir toute la population de Buenos Aires (décidément, on veut toujours les mettre dans des lacs ceux-là). On a exploré les magnifiques grottes de la Capilla de Mármol. Ces galeries de marbres viennent de l’érosion de roches par l’eau du lac.

Le soir, nuit dans un eco-camping, sur une plateforme de bois. Vent + pluie + froid + bois = pire nuit pour le moment.

Caleta Tortel

Un pueblo atypique perché au-dessus des eaux laiteuses issues de la fonte des glaciers. Ici, tout est sur pilotis. Les maisons, les ruelles, même le stade ! On peut facilement se perdre dans ce labyrinthe de passerelles. Mais qui a eu cette idée de construire tout ça ? En tout cas, nous ça nous réjouit ! On a fait une excursion sur l’Isla de los muertos : une île où sont morts une centaine de travailleurs venus de Puerto Montt car personne n’est revenu les chercher… #OVLP. Les paysages sont magnifiques, c’est reposant, on est grave bien. Le camping à beau être aussi sur pilotis, i.e. on dort encore sur des planches de bois, mais avec le soleil et la vue sur le lac, ça passe tout de suite beaucoup mieux !

Villa O’Higgins

Dernière étape avant notre trek pour passer la frontière et retourner en Argentine (#ProchainEpisode). C’est ici que prend fin la Carretera Austral. On aura fait environ 1000kms sur cette fameuse route ! Après avoir trouvé notre auberge pour les deux prochains jours, on part réserver notre traversée du lac O’Higgins. Malheureusement, le temps n’est pas avec nous et le prochain départ est décalé deux jours plus tard, le 24 décembre. On patiente donc dans cette petite ville, on se repose, on fait des crêpes, on capture deux trois Pokémons, et on se repose encore avant de regagner l’Argentine par la petite porte.


En bref, ça change quoi d’être au Chili ?

  • C’est plus cher ! Ok on a l’impression d’être riche quand 1€ vaut presque $800 chilien, mais les prix sont comme en Europe. Et toujours des frais de retrait…
  • Le jambon est meilleur ! Enfin on peut faire des sandwichs jambon-fromage dignes de ce nom !
  • Quand on dit « route », rares sont les portions goudronnées ! La plupart de la route 7 se compose de chemins très caillouteux. Il y a même une portion qui n’est autre qu’un ferry gratuit d’une heure ! #NORMAL. À quel moment ça coûte moins cher un ferry qu’une route ??!
  • Adios Booking. On est passé par des petits villages où aucun établissement était inscrit sur internet. Donc pour trouver une chambre c’est souvent une heure à arpenter les rues et demander les prix.
  • D’ailleurs, on a souvent été dérouté au moment de payer quand on nous demande de cancelar qui veut dire à la fois annuler mais aussi payer au Chili…
  • Il pleut. Bon après, c’est pas spécifique au Chili mais plutôt à la Patagonie. C’est ça de descendre vers le bout du monde !
  • Les gens sont très accueillants ! Tout le monde te dit hola dans la rue. En même temps, ils vivent tous du tourisme ! Soit tu tiens un hôtel ou hospedaje, soit tu fais agence de voyage, soit tu tiens un supermarché, soit tu fais les trois en même temps et le plus souvent, c’est ce qu’ils font !

Bonnes fêtes à tous,

Cam & Vico

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