Enfin, du relief, des montagnes, quelque chose à voir et pas qu’un peu! Nous arrivons dans la province d’Alberta. Et depuis Calgary, on aperçoit au loin notre premier vrai stop du voyage: les Rocheuses Canadiennes.
À partir du 28 Août, on entre dans des parcs nationaux du Canada où « l’overnight parking » est interdit. Ce serait beaucoup trop simple! Mais cette fois-ci, on est préparés. On a déjà réservé les 7 prochaines nuits dans différents campings des parcs et c’était pas gagné d’avance. Il faut dire que le site officiel reservation.pc.gc.ca date des années 2000 et que c’est la seule manière de faire. En plus, tout est plein.
Mais revenons à la nuit précédente, juste avant d’entrer dans le parc. On trouve un spot au bord d’une rivière turquoise, à Seebe. Nous n’y sommes pas seuls mais ce ne sont pas les autres campeurs qui nous dérangent. Pire encore, le train passe à moins de 50 mètres de nous, sur un pont accolé à l’autoroute, ce qui l’oblige à klaxonner, à chaque fois, toute la nuit. À chaque passage, le van tremble et nos oreilles saignent.
Le lendemain, nous nous dirigeons dès l’ouverture des portes à l’entrée du parc national de Banff où l’on se procure des pass Discovery. Ils sont valables un an et permettent d’entrer dans tous les parcs nationaux du Canada dont ceux des Rocheuses: Banff, Jasper et Yoho.
Dans les environs de Banff
On commence par découvrir les environs de Banff et, pour nous, juste le fait de rouler dans le parc est un plaisir. On se balade au lac Minnewanka. On s’arrête plus longuement au lac Two Jack pour faire du paddle dans ces eaux claires, entourés des sommets rocheux enneigés.
On est assez fatigués. En même temps les derniers jours étaient éprouvants. Mais tout ça, on l’a fait pour pouvoir retrouver nos potes de Montréal: Adrien, Amaury et Guillaume en vacances dans le coin. On se rejoint donc en milieu d’après-midi dans le centre ville qui se terminera à notre camp autour d’un bon barbecue et de quelques bières locales (le tout à 18h).
Le lendemain, on fait notre première grosse randonnée du voyage. Au programme, le sentier du lac Bourgeau, un aller-retour de 18 kms avec environ 700m de dénivelé positif. Malheureusement, Camille souffrant d’un mal de genou inattendu, le retour s’est avéré … laborieux. On termine donc la journée sans trop de marche, à rouler sur la Bow Valley Parkway profitant des points de vue et à faire trempette les sources chaudes (Hot Springs) de Banff.
Le long de la promenade des Glaciers (Icefield Parkway)
Notre premier arrêt de l’Icefield Parkway est le bien connu Lac Louise. Et être sûr d’avoir une place sur le parking, on se lève à 5h du matin pour y aller. À cette heure-ci on aurait pu se motiver pour aller voir le lever de soleil me direz-vous, mais non. On a préféré se re-coucher une fois le parking payé. C’est aussi ça l’avantage de notre Home on wheels. On voulait faire une belle randonnée mais le genou de Camille étant encore faible, on opte pour le paddle et c’est plutôt sympa ! De un, parce qu’on n’a pas à faire la queue pour louer un canot. De deux, on n’a pas à payer à la demi-heure. Et de trois, on ne porte pas de gilet de sauvetage, ce qui fait qu’on est plutôt BG sur nos photos !
En partant du Lac Louise, on passe forcément par la route qui mène au lac Moraine et qui affiche complet depuis 6h ce matin. Spoiler alert: nous réussirons à voir ce lac hyper prisé un peu plus loin dans l’article.
En attendant, on continue la route qui serpente ces montagnes rocheuses et ces lacs bleus turquoises. Les paysages sont sublimes. À chaque virage, un nouveau sommet se dévoile. Nous avons réservé une nuit le long de cette route, au Silverhorn Creek Campground, avec une vue 360° sur les Rockies. Le seul hic, une fois couchés dans notre van, une odeur forte et inhabituelle d’essence. Le réservoir fuit goutte à goutte. Cette nuit on dormira avec la ventilation et on regardera ça plus tard.
On continue notre chemin avec plusieurs points de vue et petits arrêts: le Mistaya Canyon, le Parker Ridge Trail avec au sommet la vue sur le mont Saskatchewan, l’immense champ de glace Columbia, les Sunwapta Falls, etc.
Parc national de Jasper
À la fin de cette promenades dans les glaciers, on arrive dans les environs de la ville de Jasper et du parc national éponyme. Nous avons trois nuits dans le camping Wabasso et une dans le camping Wapiti.
Vous vous demandez peut-être si le réservoir d’essence fuit toujours ? Vico a trouvé l’origine de la fuite qui se trouve en haut du réservoir et qui coule uniquement lorsqu’il est trop plein. Notre solution: ne plus jamais faire le plein. Problem solved.
Bref, on part voir le mont Edith Cavell. La route pour y accéder est sinueuse au point d’être interdite aux véhicules de plus de 7m de long. On en fait un peu plus de 6. AH! Mais comme d’habitude, aucune raison de s’inquiéter, on passe large.
Le soir, on retrouve nos potos autour d’un burger et d’une bonne bière au Jasper Brewing.
Le jour d’après, on visite la vallée de la Maligne. On part donc sur le sentier des Collines-Bald, sur environ 10 kms, avec au sommet une vue époustouflante sur le lac Maligne et ses environs. En fin d’après-midi, on marche le long du canyon Maligne où l’eau puissante a creusé des gorges profondes qui font le bonheur de Vico.
Petit détail sur notre camping: il n’y a pas de douche. En revanche, il y a de l’eau chaude, et ça nous suffit ! On remplit notre sac de douche, on le gonfle, le place sur le van pour que la gravité opère, on installe notre rideau à l’arrière, et hop, douche maison!
Dernier endroit du parc de Jasper: le secteur Miette. L’orage a provoqué un incendie il y a deux jours, et le feu brûle encore, provoquant d’immenses nuages de fumée dans le ciel. Super pour nous qui, au programme, allons randonner sur le chemin de la Sulphur Skyline pour avoir une vue panoramique sur les monts environnants. Bingo, au sommet, tout est brumeux, mais ça fait son charme. En plus, il y avait des biquettes.
Une fois redescendus, on s’arrête faire trempette dans les sources chaudes du coin. La nuit se passe au camping Wapiti qui porte bien son nom car on en a vu plusieurs dans le camp et ses environs.
En partant de Jasper, on passe le cap des 5000 kms!
Le (surcôté?) Lac Moraine
Notre aventure au lac Moraine commence par trouver un endroit où passer « la nuit » ISH. Le camp Mosquito Creek n’est pas très loin et askip c’est premier arrivé, premier servi. OK. On arrive donc sur place à 11h et on chope une place. On peut donc élaborer notre plan pour aller à ce fameux lac. Et oui, le parking comporte 250 places, et les on-dit disent qu’il affiche complet dès 2-3H du matin. Deuxième problème, il est strictement interdit d’y dormir. Mais comment font les gens ?! Comme on ne trouve aucune information claire et digne de confiance, on décide de mettre le réveil à 1h30 et d’y aller. DRING. Vico choppe les clés et Camille se glisse sous le plaid sur son siège passager. Il est 2h et la route est ouverte avec une indication « parking limité » kesako? À 2h30, on est enfin garés et la moitié des places sont déjà prises. C’est sûr que plusieurs personnes dorment dans leur véhicule. On est donc tiraillés entre « viens on dort jusque 6h dans notre van et nique la police et les amendes de 800$ » ou « non, on reste éveillés comme ça on n’est pas hors-la-loi ». On lutte un peu, mais à 4h une sieste s’impose. Vers 5h30 on se fait un café puis on va se poser pour cette fois-ci observer un lever de soleil au bord du tant attendu lac Moraine! Malheureusement, depuis 10 jours il faisait super beau, mais aujourd’hui, le ciel est couvert de nuages. Un peu deg, on repart se coucher (après 7h c’est légal). Et le second réveil sonne vers 12h pour une pause sandwichs et paddle.
Bilan: c’est joli mais ça ne valait pas tant d’effort.
Parc National de Yoho
Sur la route direction Vancouver, on traverse le parc national de Yoho où l’on dort au Kicking Horse Campground. On s’arrête à l’une des chutes les plus hautes du Canada, j’ai nommé les Takakkaw Fallsdu haut de ses 380m. Puis on part naviguer une dernière fois en paddle sur le lac Emerald qui n’a rien à envier au lac Moraine. Les eaux sont turquoises et reflètent les montagnes et forêts environnantes.
Un dernier pour la route: Revelstock
On traverse l’ultime parc national de cet épisode dans les Rocheuses Canadienne: Revelstock. On roule le long de la Meadows-in-the-sky Parkway, traduite par la promenade des près dans le ciel, qui affiche de jolis panoramas sur la vallée.
Finalement, notre séjour dans les Rocheuses se termine sur la quête des Frog Falls que je vous laisse découvrir sur Polarstep!
Le petit point van:
- Le voyant batterie ne s’allume plus mais ça broute tous les matins au démarrage
- Le réservoir d’essence fuit quand il est trop plein et l’odeur nous empêche de dormir
- Le tuyau lié au réservoir de diesel pour le chauffage intérieur fuit légèrement
- Le joint de le vitre arrière côté conducteur est si vieux que lors des averses, la pluie rentre dans le van
- TOUT FUIT! Mais ça va.
À la prochaine sur l’île de Vancouver!
On Camille vous bisous smack, Vico R,
Cam & Vico
référence du fauteuil/hamac? Code promo? J’espère que vous verrez ce message
C’est formidable. Nous somme contents pour vous…. Bonne continuation, Fabienne et Andreas Raabe